Intervention de Bankart
INTRODUCTION
L’intervention de Bankart s’adresse au patient présentant une instabilité antérieure récidivante de l’épaule. Il s’agit d’un geste de réparation de l’appareil capsulo-ligamentaire abîmé lors des accidents de luxation.
Arthur Bankart (1879-1951) :
(1) Chirurgien anglais pratiquant la neurochirurgie, l’orthopédie et la chirurgie pédiatrique à Londre. C’est en 1923 qu’il décrit une lésion anatomique secondaire aux luxations antérieures d’épaule. Il décrit la technique de réparation en 1938. La technique ne se fait plus en chirurgie dite à ciel ouvert mais sous arthroscopie. Ceci permet de mieux apprécier lés lésions et d’être moins traumatique avec une meilleure récupération et plus rapidement.
TECHNIQUE CHIRURGICALE
(2 & 3) Elle se fait sous arthroscopie. Un optique est placé à l’arrière de l’épaule et permet de visualiser la lésion de Bankart. Une seconde voie d’abord est réalisé à l’avant de l’épaule et permet par l’intermédiaire d’une canule de passer des instruments afin de réaliser la réparation.
SUITES OPÉRATOIRES & RÉÉDUCATIONS
L’intervention se fait en ambulatoire. Le bras est immobilisé coude au corps dans une simple écharpe pour une durée de 1 mois. La sortie se fait au domicile avec des soins de pansements. La rééducation est débutée au bout de 1 mois.
RÉSULTATS
Les résultats de l’intervention de Bankart sous arthroscopie est bonne avec une récupération d’une épaule indolore et stable. Il convient cependant de bien sélectionner les patients afin d’optimiser ces résultats. La conduite est possible à partir de 2 mois, le retour aux activités sportives se fait autour du 4ème mois. La reprise de l’activité professionnelle est selon celle ci.
RISQUES
Les complications postopératoires immédiates sont rares. Comme toute chirurgie, il existe :
• Risque d’hématome qui se résorbe en règle générale tout seul. Il peut exceptionnellement nécessiter une ponction évacuatrice ou un drainage chirurgical.
• Trouble de cicatrisation cutanée. L’évolution est très souvent favorable avec la poursuite des pansements.
• Infection profonde est exceptionnelle. Elle peut nécessiter une nouvelle chirurgie et un traitement prolongé par antibiotiques. Il vous est fortement déconseillé de fumer pendant la période de cicatrisation, le tabagisme augmentant de manière significative le taux d’infection.
• Algodystrophie est un phénomène douloureux et inflammatoire encore mal compris. Elle est traitée médicalement et peut durer plusieurs mois (voire parfois des années), entrainant une prise en charge spécifique avec rééducation adaptée, bilans complémentaires et parfois prise en charge spécifique de la douleur. Elle est imprévisible dans sa survenue comme dans son évolution et ses séquelles potentielles.
• Capsulite rétractile est une rétraction de la capsule de l’articulation entrainant une diminution de la mobilité passive et active de l’épaule. D’origine mal connue, elle récupère en un an environ mais peut parfois entrainer une raideur partielle séquellaire.
• Lésions nerveuses sont exceptionnelles (nerf axillaire ou musculo cutané surtout). Il s’agit le plus souvent d’un étirement simple de nerf lié aux manœuvres opératoires qui va spontanément récupérer.
• Échec de la chirurgie n’est pas rare. Cette technique, de faible dangerosité chirurgicale, se caractérise par un taux non négligeable de récidives (c’est-à-dire nouvelle luxation, impression de déboitement). Elle diminue le risque de récidive mais ne le supprime pas).